1/ Le Namensgebung.
Le namensgebung, la remise (ou le don) du nom, constitue le premier acte solennel de l'entrée du païen dans son espace communautaire propre, que ce soit comme redécouverte volontaire de son essence raciale, comme redécouverte de ce qu'il est, pour un adulte, ou comme reconnaissance officielle par le groupe, pour un enfant récemment venu au soleil.
Le nom païen reste l'une des marques les plus tangibles de son appartenance à sa famille raciale et de pensée, face à son nom social, qui lui a été remis dans le cadre d'une société majoritairement non-païenne.
Chaque 1er mai, placée sous le signe de la rune Odal, une fête du sang (Blutfest) communautaire est organisée, durant laquelle sont officiellement présentés à la communauté les enfants venus au soleil au cours de l'année.
Cette présentation confirme aux eux de tous la reconnaissance par le père de son enfant, et la transmission légitime de sa lignée biologique.
Au cours de cette cérémonie, l'enfant reçoit officiellement son prénom païen, ainsi qu'une amulette (un marteau de Thor ou une roue solaire par exemple).
Le choix du prénom est donc fondamental, car il détermine l'identité individuelle du nouveau venu.
Les parents doivent absolument refuser un prénom d'origine ou de consonnance extra-Européenne ainsi que judéo-chrétienne.
Le répertoire de prénoms païens, enracinés, tant européens que régionaux, est suffisamment vaste pour y puiser son inspiration et contribuer ainsi à enraciner l'enfant dans son groupe.
Le namensgebung peut se dérouler dans le cadre de la fête celtique de Beltaine (le feu de Bel), célébrée le même jour, qui consacre le renouveau de la fécondité.
2/ mariage païen.
L'union- à la fois spirituelle, mentale et physique- entre deux personnes de sexes opposés réactualise la fusion primordiale, recréant le UN cosmique originel, et en ce sens elle prend un caractère à la fois sacré et collectif marquant, qui doit être solennisé; deux individus dépassant leur condition temporaire d'individualité séparée, de chaînon, afin de reconstituer un nouveau cosmos, une nouvelle cellule familiale.
La famille, c'est à dire la lignée de sang intergénérationnelle ininterrompue, constitue la base de la société païenne, puisque c'est elle qui transmet la vie.
En effet, le but ultime de tout couple- quelles que soient ses pratiques intimes qui, elles, ne concernent que les les conjoints... - est d'assurer une descendance nombreuse et vigoureuse à la lignée, au clan, à la race.
C'est pourquoi le choix des partenaires, futurs conjoints, doit être strict et rigoureux; c'est à dire pas seulement individuel, et doit s'inscrire également dans une optique communautaire.
L'accomplissement de la vie de couple se concrétise socialement dans le mariage religieux, de préférence béni par un Gödi, qui assure au clan des familles stables, et qui est d'abord un engagement solennel et sacré devant la communauté, une démarche volontariste impliquant un certains nombre de devoirs et d'obligations- notamment rituels- envers elle.
Le mariage est ainsi un acte fondateur, producteur de sens, qui concerne au moins autant la sphère publique que la sphère privée.
Le jour du mariage, une tour de Jul est offerte au nouveau ménage pour célébrer le rituel familial du solstice d'hiver, et les conjoints échangent les anneaux de fidélité.
Un mariage païen étant exclusif de tout autre forme de sacrement religieux, le couple doit donc s'abstenir de céder à la pression sociale (famille, amis...) dans ce domaine, et refuser mariage chrétien, baptême chrétien des enfants...
La cérémonie du mariage païen de type asatrù.
Le Brùdkaup (mariage asatrù) est dédié à la déesse Frigg, épouse d'Odin est déesse des mariages et des unions heureuse.
Frigg est également la plus belle déesse du panthéon nordique.
La futur épouse entre dans le vafurlogi (cercle de feu autour du lieu de la cérémonie) en étant précédée d'un jeune homme qui transporte le cadeau de son futur mari.
La cérémonie doit avoir lieu près d'un arbre ou d'une étendue d'eau.
Le gödi sanctifie l'audience avec de l'hydromel, puis récite ceci:
Je nomme tous ceux qui sont présents ici comme témoins des actes justes que je vais poser, donc aide moi Frey et Njörd et le tout puissant.
Salut au jour, salut aux fils du jour, salut à la nuit et le regard bienveillant de ses filles qui nous garantit la victoire.
Salut Dieux, salut Déesses, salut terre généreuse, donne-nous sagesse et des mains remplies de grâce tant que nous vivrons!
Le Gödi convoque ensuite les futurs mariés et les invités pour faire une annonce importante:
Il y a un frêne que je connais du nom d'Yggdrasil, avec ses grandes branches scintillantes et sa rosée brillante qui s'écoule dans une vallée verdoyante.
Il se tient au dessus de la fotaine de vie!
Trois femmes au savoir immense se tiennent au bord de ce puits sacré:
La première connaît tout du passé, la seconde connaît tout du présent, la troisième voit se qui devrait arriver.
Elles régissent le destin et choisissent une vie pour chaque homme.
Je consacre cette assemblée au nom de Frigg, protectrice du foyer et du mariage!
Je consacre cette assemblée au nom de Freya, déesse de l'amour et de la fertilité!
Je consacre cette assemblée au nom de Vàr, protectrice des serments perpétrés entre les femmes et les hommes.
Le gödi se tourne vers le futur marié et dit:
Jeune et solitaire sur le long chemin,
Jadis je perdis mon chemin:
Riche je devins lorsque j'en rencontrais une femme;
La femme fait la joie de l'homme.
Le futur époux prend la parole et dit:
J'en appelle à tous ici présents de témoigner que moi ...., je prenne cette femme, ....., comme épouse et que je comprenne totalement la solennité et la responsabiité de ma décision.
Le gödi se tourne vers la future mariée et dit:
Un pin sur une colline aride stagne
N'ayant ni écorces et aiguilles pour se défendre,
Il en est de même pour la femme sans compagnon:
Comment pourrait-elle vivre longtemps?
La future mariée répond:
J'en appelle à tous ici présents de témoigner que moi, ...., je prenne cette homme,...., comme époux et que je comprenne totalement la solennité et la responsabilité de ma décision.
Le gödi adresse la parole à la future mariée:
Prends cette corne pleine d'hydromel sacré pour sceller les voeux que tu as prononcés!
La future mariée répond:
Je verse cette corne au nom de Frigg, protectrice du foyer et du mariage!
Je verse cette corne au nom de Freya, Déesse de l'amour et de la fertilité!
Je verse cette corne au nom de Vàr, protectrice des serments perpétrés entre les femmes et les hommes!
L'épouse verse ensuite de la bière à son mari et pendant que le mari boit elle dit:
Cette bière je t'apporte, Chêne de bataille,
Mêlée de force et de puissante gloire;
Des charmes elle contient et des signes guérisseurs
De très bon sortilèges et des runes joyeuses.
Le futur mari réplique:
Je verse cette corne au nom de Thor, protecteur de l'humanité!
Je verse cette corne au nom de Freya, Déesse de l'amour et de la fertilité!
Je verse cette corne au nom de Frigg, protectrice du foyer et du mariage!
Le futur mari boit par trois fois et donne la corne à sa futur épouse en poursuivant:
Longue est la nuit!
Plus longues sont deux nuits¨
Comment pourrais-je survivre à trois nuits?
Un mois semble aussi long que de passer cette nuit.
Le gödi termine en disant:
Placez vos mains sur l'anneau sacré!
Au nom de Vàr, je vous proclame mari et femme!
3/ naissance.
Etape logique, la venue au soleil d'enfants est une étape fondamentale dans la vie d'un couple païen, un devoir envers la communauté de sang dont celui-ci est membre.
Une famille païenne se doit de comporter une descendance nombreuse et saine, une descendance non métissé.
Il convient également d'encourager la confection d'arbres généalogiques par les familles, qui peuvent être décorés de motifs esthétiques, de tour de Jul ou de runes, comme Eilhaz ou Odal.
La confection de ces arbres familiaux peut être l'occasion d'évoquer avec les enfants les actions passées des ancêtres et la gloire dont s'est couverte la lignée de Sang.
La rune de vie, EILHAZ, smbolise Yggdrasil, l'arbre de vie, axe du monde, où Odin fut pendu pour obtenir la connaissance, et s'utilise pour annoncer la venue au soleil d'un nouvel enfant de la communauté.
4/ mort.
Après la mort du païen, son corps peut être incinéré.
Pratique solaire,l'incinération symbolise le retour au soleil de l'âme du défunt, sa libération.
Les cendres recueillies peuvent être conservées ou bien dispersées sur la terre de naissance, la patrie charnelle du défunt.
La rune de mort, Totensrune (ou Kalc), s'utilise pour annoncer le décès d'un membre de la communauté.